Réponses non-publiées...

Publié le par Renaud

Puisque certains font le choix de pratiques autoritaires quant à la gestion des commentaires de leurs blogs (cela les regarde mais ne fait que traduire une certaine conception de la politique), nous jugeons préférable de publier simultanément sur ce blog une réponse à Brigitte Miet. Précisons que le fait que certains commentaires n'ont pas été publiés n'est pas une invention des rédacteurs de ce blog, puisque l'un d'entre nous a envoyer (via un commentaire) une invitation à prendre connaissance de l'article liant écologie et anticapitalisme, commentaire qui n'a jamais été publié! Il ne semble pourtant pas que ce type de commentaire soit des "railleries"...

1/ Nul doute qu'un débat philosophique pourrait être particulièrement intéressant: être contre quelque chose, c'est aussi être pour autre chose (à moins d'un nihilisme complet).

2/ Si la validation préalable des commentaires doit être un "filtre à raillerie", comment expliquer que certains messages ne contenant pas de railleries n'ont pas été validés?!
 
3/ Je ne vais pas m'attarder à débattre avec des gens pratiquant des méthodes autoritaires que l'on doit combattre plutôt que de les discuter éternellement. Cependant, pour répondre brièvement sur les "nouvelles solutions"...
   - le CPE n'était pas une nouvelle chance pour la jeunesse de trouver un emploi, c'était une nouvelle chance pour le patronnat de disposer d'une main d'oeuvre exploitable à merci
   - l'UMP a soutenu les thoniers marseillais, notamment par l'intermédiaire de leur représentant Mourad Kahoul (conseiller municipal UMP ayant largement impliqué les responsables locaux de son parti dans les évènements)
   - à l'heure où l'on parle de "crise de la représentativité", si pour vous les institutions gaullistes sont les "fondements mêmes de notre démocratie", alors oui il est plus que temps de remettre en cause "les fondements même de notre démocratie". Ce n'est pas la conservation de ces institutions accompagné de la mise en place de "quotas", de "discrimination positive" ou autre qui pourront juguler cette "crise de la représentativité". La démocratie représentative que nous connaissons n'est manifestement plus capable de répondre aux aspirations populaires, la démocratie représentative est un sytème archaïque qui a toujours été en proie aux intérets individuels de quelques "puissants".
   - je n'ai pas vocation à proposer des solutions toutes faites, de "vérité". De fait, je n'ai pas vocation à proposer un nouveau système économique mondial, votre question est particulièrement ridicule. De plus vous semblez incapable de raisonner au-delà d'un clivage entre économie capitaliste libérale et économie communiste étatiste, probablement une déformation professionelle? Il est pourtant désolant de constater que des professeurs qui sont censer pouvoir apporter la possibilité aux lycéens d'entretenir des réflexions créatives ne sont pas eux mêmes capables d'aller au-delà des schémas qu'on leur a rabaché. Donc pour trouver quelques pistes de réflexions sur l'économie, il peut être intéressant de lire l'ouvrage de Victor Fay consacré à l'autogestion, ou encore celui de Pierre Rosanvallon. Cependant, à évoquer une économie autogestionnaire, on se projette très loin... Il n'est certainement pas nécessaire d'aller aussi loin pour apporter quelques changements au sytème économique que nous connaissons...
 
PS: nos articles et commentaires sont signés, nous avons présenté "l'équipe de rédaction" de ce blog dans les deux premiers articles publiés, une adresse mail permet de nous joindre si nécessaire (r3516876@hotmail.com). Ce site n'a pas pour vocation à proposer d'hypothétiques candidats aux élections dans le cognaçais, c'est pour cette raison qu'aucun portait des rédacteurs ne sera proposé sur ce blog.
Cependant, nous rappelons à B.Miet que nous sommes pour la plupart d'anciens militants du Comité d'Action Lycéen de Cognac "première génération", c'est à dire lors du mouvement contre la réforme Fillon sur l'éducation en 2005. Mouvement de contestation démocratique que B.Miet accusait alors de vouloir "détruire l'esprit républicain". Sans que jamais la formule creuse qu'est "l'esprit républicain" (utilisée aussi bien par des centristes que par les plus notoires extremistes de droite  - cf Le Pen à Valmy) soit explicitée, ce que les militants du CAL considérent alors comme révélateur d'un certain creux dans la pensée politique de celle qui n'était alors pas encore candidate à la candidature.

Publié dans Législatives 2007

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R
<br /> Pour répondre à Brigitte MIET dans un premier temps<br /> Tout d'abord, en ce qui concerne le cpe et l'emploi de manière générale. Du fait même de la mécanisation du travail, il est évident que l'on n'a quitté une période de plein emploi (et que le plein emploi dans le système économique actuel est impossible). Quelles solutions, alors, pour permettre à chacun de vivre dignement? Ou bien nous envisageons une réduction extraordinaire du temps de travail, qui permettrait une création massive d'emplois, ou bien il nous faut inventer un nouveau système social dans lequel les individus étant dans l'incapacité de trouver un travail du fait d'un chômage de masse puisse vivre dignement.<br /> Les économistes libéraux du monde entier, et la droite française en particulier ne posent pas le problème de la même manière. Ainsi, tous les théoriciens de l'ump (ce ne sont probablement pas les seuls) préfèrent entretenir le mythe du plein-emploi. Dès lors, si l'on atteint pas le plein emploi, il faut chercher la responsabilités dans les charges sociales "trop lourdes" qui sont infligées aux employeurs, ainsi que sur la non-flexibilité des employés. Pourtant, la France était ces dernières années le deuxième pays à recevoir le plus d'investissements étrangers derrière la Chine (les chiffres sont de l'ONU il me semble).<br /> Ainsi on crée des dizaines de types de contrats différents, plus flexibles les uns que les autres, exonérants toujours plus le patronnat, sans pouvoir faire changer le chiffre du chômage de manière significative. On permet juste une exploitation plus simples des ressources humaines par les investisseurs. Dans cette même logique, on tend à amener la jeunesse vers ce que vous appelez "une formation adaptée aux besoins de la société" (phrase d'un cynisme assez extraordinaire bien que devenue banale), de cette réflexion découle la politique éducative que nous connaissons depuis 2002: réforme LMD en 2003, réforme Fillon en 2005, loi d'autonomie des universités, création de l'ANR, politique de création de PRES, etc. Toutes ces réformes tendent vers un seul et même objectif: rentabiliser l'éducation, la soumettre au loi du marché, en délaissant la recherche fondamentale. Or, quitte à passer de nouveau pour un utopiste, la mécanisation du travail et la sortie du plein emploi pourraient permettre de sortir de "l'orientation en fonction des nécessités de la société" et chacun pourrait alors, dans une perspective d'émancipation individuelle (qui est censée être la finalité d'une éducation réussie) choisir lui même son orientation... Mais telle n'est pas la logique d'une économie capitaliste, la recherche du profit passe avant tout, même si cela induit l'exploitation humaine.<br /> Extrait du livre "la face obscure des démocraties contemporaines" de Claudine Haroche et Eugène Enriquez: "le capitalisme a besoin d'individus qui, a la limite, s'auto-aliènent. Comme le pensait Diderot, il a besoin d'esclaves qui se croient citoyens".<br /> Prétexter l'exemple de la Suisse pour défendre la démocratie représentative est particulièrement amusant. Certes, certaines décisions prises par référendums sont inquiétantes (peut être pensez vous aussi que le "non" à la constitution fut aussi un vote inquiétant en France?), mais il suffit de voir un pays voisin de la Suisse pour s'apercevoir de la dangerosité de la démocratie représentative: l'Autriche, qui a porté au pouvoir des partis d'extrême droite. De même, Pétain ou Hitler n'ont-ils pas accédé au pouvoir via des démocraties représentatives? Affirmer que la démocratie représentative permet de réguler et de modérer la démocratie directe, ne serait-ce pas aussi (et surtout) affirmer que l'on considère que le peuple ne doit pas gouverner lui même car il n'en est pas apte?<br /> L'autogestion, une utopie? Peut être mais alors réaliste. Je vous invite à vous renseigner sur les différentes expériences autogestionnaires à travers l'histoire, ainsi que sur les expériences cotemporaines qui se revendiquent de fonctionnements autogestionnaires.<br /> Pour en finir sur l'utopie:"l'adjectif utopique ne désigne plus ce qui n'a pas de place, ne peut avoir de place, dans l'univers historique, mais plutôt ce à quoi la puissance des sociétés établies interdit de voir le jour." (H.Marcuse, Vers la libération).<br /> Une citation de Marcuse, cela fera surement sourire, peu importe si ça peut inciter à la réflexion...<br />  <br />  <br /> Pour répondre aussi à Pierre-Alain Dorange:<br /> en ce qui concerne les commentaires, nous prenons le risque de tout autoriser à une publication immédiate, quitte à les retirer par la suite en cas de risques juridiques... pour les spams, il ne semble pas y avoir eut de précédents sur les quelques blogs que nous connaissons sur ce serveur... c'est surement un risque mais au moins on ne pourra pas nous faire le reproche de ne pas publier de commentaires sans risquer la diffamation...<br /> nous connaissions votre blog, en particulier les articles très intéressants concernant la gestion de l'eau à Cognac... il est toujours intéressant de porter aux yeux de tous les magouilles souterraines de certains élus... bonne continuation!<br />
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P
Je découvre votre blog aujourd'hui et je trouve fort intéressante votre initiative. Sourtout entendre (enfin) des jeunes Cognaçais s'exprimer sur la vie politique (au sens noble : vie de la cité).<br /> Concernant la position de B.Miet je serais plutôt d'accord sur votre point du vue, bien que personnellement (plus enclin a plus de modération) je serais moins "virulent".<br /> <br /> Concernant la gestion des commentaires, j'ai opté personnellement pour mon blog "Citoyen de Cognac" pour une politique de modération. La modération n'est pas forcément une censure loin de là. Si j'ai fait ce choix c'est pour éviter :<br /> 1/ des débordements verbaux (insultes ou accusation non fondé) il faut tout de même savoir que le responsable d'un blog est responsable juridiquement de tout le contenu de son blog, même des commentaires des autres. Il convient, à mon avis, de surveiller les commentaires afin de se préserver.<br /> 2/ éviter le spam (j'en ait déjà été victimes) : des "robots" qui envois des commentaires au hasard qui ne sont que de la pubs...<br /> <br /> On peut contrer ces "dangers" par la suppression a postériori mais cela donne encore plus une impression de censure, je crois...<br /> <br /> Il est vrai que je préfèrerai un espace de dialogue ouvert, mais la pression juridique que cela induit peut risquer de produire des effets indésirables : fermeture du blog avec procès à la clé.<br /> Je suis peut être trop méfiant...<br /> Sur mon blog, j'ai peu de commentaires ce qui fait que le problème ne se pose pas vraiment pour l'instant ; j'ai heureusement par contre pas mal de lecteurs.<br /> <br /> En tout bon courage pour votre initiative et à l'occasion de se croiser pour de "vrai" pour discuter...<br />
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B
Réponse à Eric: <br /> Ce n'est pas un procès d'intention, puisque c'est la réponse à Renaud! que j'ai effectivement publié sur mon blog. Logique!
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E
Pouvez vous me donner un exemple de pays ou vos idées ont été un succes ?Pour info le texte que vous publiez est aussi publié sur le site que vous citez. Ceci est donc un injuste proces d'intention ...
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B
1°) Philosophiquement d'accord, pour quelle autre chose êtes-vous ? .<br /> 2°) -En ce qui concerne Le CPE tout n'était pas à jeter.Je crois que la réussite des jeunes passe par une formation adaptée aux besoins de la société.En tant que professeur, je ne suis pas persuadée que nos programmes et nos méthodes préparent les jeunes à la guerre économique.Je ne dis pas que la guerre économique c'est bien, je constate un état du monde.Vous voyez l'UMP n'est pas monolithique. Surprise !Je fait partie de ceux qui pense que s'il y a des patrons voyous, des fonds de pensions qui détruisent l'économie réelle par la volonté de produit financier à court terme, seule l'entreprise génère la richesse indispensable à la vie sociale et à son avancée.Montrez-moi un autre modèle qui a fait progresser l'humanité et je vous suis.Favoriser l'entreprise n'est pas un dogme mais une impérieuse nécessité. Nécessité humaine et sociale.En particulier, les petites entreprises ont besoin de souplesse et que l'Etat facilite leur développement.Ce sont elles qui fabriquent de l'emploi.Le CNE en ce sens vise le bon objectif (entreprise de – de 20 salariés).<br /> -La question du Thon rouge est complexe. Greenpeace pose une question mais n'apporte pas de réponse suffisamment satisfaisante pour les pêcheurs.On interdit la pêche du Thon et après ? Vous avez sans doute réponse à tout, moi pas.<br /> -Je reste une partisane de la démocratie représentative, cette représentativité régule et tempère certaines tendances d'une démocratie par trop directe.L'exemple de cette question classique en Science Politique est la Suisse. La démocratie directe y donne des résultats parfois inquiétants.En revanche l'arrivée d'un population nouvelle, différenciée, plus féminine doit donner au petit peuple politique une fraîcheur qui lui fait défaut.Ici nous nous rejoignons sans doute.<br /> -L'autogestion est une utopie. Rien de péjoratif, mais où cela fonctionne-t-il à grande échelle ? Je préfère la réalité, certes moins confortable que le rêve.[s]Pour vous suivre quelques changements que je propose:[/s]Un capitalisme populaire avec des avantages fiscaux. Vendons GDF, EDF à des petits porteurs en les finançant à 100%, seule obligation garder 10 ans les titres. Les dividendes payent les remboursements, deux ou trois associations représentent ces actionnaires.L'intéressement obligatoire;Un crédit d'impôt-recherche revisité et tourné vers les PME;La suppression des charges sociales au delà 35 heures (on travaille plus, oui mais pour soi !)Un grand service public de la recherche;Un service national préalable au droit de vote et à l'intégration à la fonction publique;La déduction à 100% des pertes subies par les banques lorsqu'elles prêtent au PME et TPELe retour de la méritocratie démocratique qui repose sur les sciences dures (c'est-à-dire là où un fils d'ouvrier est moins défavorisé que sur les matières où son environnement familial fait la différence).Des passerelles entre privé et public, plus franches et plus ouvertes.<br /> Vous allez trouver à dire, c'est tant mieux, c'est la démocratie.
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