Véognac hors des médias?

Publié le par Renaud

Quelle place pour Véognac dans les médias?

     Le « conflit de l'eau » dure maintenant depuis plus d'un an. Des voix discordantes émettent régulièrement des protestations. Mais les médias ne semblent pas souhaiter les relayer. Ou si peu... Pourquoi? Il aura fallu attendre l'action symbolique Véognac pour que les oppositions fassent vraiment l'objet d'un traitement médiatique (un tout petit peu) plus approfondi... Pour quelles raisons? Une « censure » politique? L'explication paraît un peu trop simpliste... Et si les raisons étaient plus profondes?

 

     Le fait est que nombre d'expressions des différents acteurs de Véognac n'ont pas été relayé par les médias (ou dans des proportions minimales). Ainsi, certains courriers du comité de défense et de développement des services publics mettant en cause quelques élus du SIEAAC n'ont pas été relayé comme ils l'auraient probablement mérité, si les médias locaux souhaitaient donner à leurs lecteurs une information complète.
S'il est fort probable que ces médias aient tenté d'obtenir les réponses des élus concernés, et qu'il est d'autant plus probable que ces élus aient demandé aux médias de ne pas trop faire de bruit quant à ces questions, la probable passivité de ces médias face aux élus n'explique pas tout...

 

        En effet, on peut faire un constat: la contestation qui s'affiche dans les « institutions » politiques reconnues comme telles (conseils municipaux, communauté de commune, etc) est largement médiatisée: on l'a vu avec le maire de Chateaubernard lors des conflits sur l'hôpital, on l'a de nouveau constaté récemment avec le départ des conseillers municipaux socialistes.
        Face à cette large médiatisation de la contestation institutionnelle, on ne peut donc qu'être frappé par le fait que la contestation qui s'exprime par des structures plus originales (syndicalisme, monde associatif, etc) n'est que rarement prise en compte par les médias.

        Certains pourront dire que les médias nationaux sont exactement dans la même démarche. C'est vrai, d'autant plus vrai depuis que l'arrivée de Sarkozy au pouvoir s'accompagne d'une relative aphonie du « mouvement social », mais ce constat que l'on peut faire au niveau national est répercuté à la puissance 10 à l'échelon de Cognac...
        On ne peut donc que se satisfaire du fait que les opérations Véognac successives aient pu brusquer un peu les médias dans leurs habitudes, les sortir du conditionnement classique selon lequel la rubrique politique d'un journal ne serait que le résumé des élections et des conseils municipaux agrémentés de quelques ragots... Pour autant la route semble encore longue avant que les médias locaux ne s'ouvrent à tous les acteurs politiques du cognaçais...

 

        L'occasion de rappeler que le blog Hasta Cognac Siempre reste dans la perspective de proposer des visions politiques alternatives de celles que l'on voit trop souvent dominer à Cognac: les médias étant plus qu'à leur tour acteur (et pas juste spectateurs) des luttes politiques, il était important de traiter de cette question sur ce blog...
        En passant: cela fait donc maintenant un peu plus d'un an que ce blog est né, qu'il atteint des taux de visites très honorables (ne serait-ce que du fait qu'il ne s'inscrit pas forcément dans les cadres politiques classiques que nous décrivions plus haut) et continue de poursuivre sa route, actuellement en contribuant au développement
des actions de Véognac.
        Avec un peu de retard, c'est aussi l'occasion de fêter l'anniversaire du
blog Citoyen de Cognac!

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R
Sauf preuve du contraire je n'ais pas écrit que les opérations Véognac étaient victime d'une censure hors du commun dans les médias locaux puisque ce n'est pas le cas!le travail des médias locaux n'est de toute manière pas de "légitimer notre action", mais simplement de retranscrire les arguments et actions des uns et des autres. or, le fait est que tout n'est pas toujours retranscrit.de plus, on constate parfois qu'il faut que la contestation passe par des institutions (conseil municipal, etc) pour que ces revendications puissent disposer d'une médiatisation rapide. c'est dommage... car ça devient la prise de possession des questions politiques par des "professionels" de la politique, et donc une restriction de l'expression démocratique...de plus, l'exemple facile actuellement était de prendre l'opération Véognac dans le contexte de Cognac, mais si cet article figure dans la rubrique "construire l'alternative" et pas "Véognac", il y a des justifications: un article similaire aurait pu être écrit à Valenciennes pour d'autre opérations politiques non "institutionalisées"...en espérant que les choses soient clarifiées: il me semble de toute façon que personne sur ce blog n'a jamais considéré les médias locaux comme des "ennemis", mais jamais non plus comme des amis... aux journalistes de faire leur travail, tant mieux si la ligne éditoriale est capable de s'ouvrir à des expressions politiques "non institutionalisées"...
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D
Je suis dans la difficulté, en effet, de soutenir l'article de mon confrère. J'estime que les journaux locaux (SO+CL) ont rédigé des articles décisifs qui ont légitimé notre action (le dernier date de ce week-end, que demande le peuple ?).Peut-être que Renaud parait conspirationniste car il pointe le doigt sur la visibilité dans les médias du dossier sur l'eau avant la rebaptisation des panneaux en mai dernier, qui était quelque peu timide... Attendons qu'il réponde lui-même pour qu'il se justifie...Mais les médias, ce ne sont pas que les journaux locaux. C'est aussi Internet où le collectif "Veognac" fait du "buzz" sur la toile. Et aussi la TV. France 3 Poitou-Charentes est convié à couvrir le rassemblement du 30 octobre dès 17h à l'Hôtel de ville de Cognac. Oseront-ils ? Nous l'espérons...
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I
A partir de combien de pages  consacrées au sujet considérerez-vous que les journaux locaux (CL et SO, je ne prêche pas que pour ma chapelle) ont traité ce sujet???? Ismaël Karroum, journaliste de CL
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